Qu’y a t-il dans ma p’tite noix,
Ramassée dans les bois,
Là-bas, en pays korriganois ?
Le nounours d’un Berlinois
Et l’quinquin du p’tit Lillois,
Le grand chapeau d’un Chinois,
Le p’tit chien d’un pékinois ?
Un chapelet, une p’tite croix,
Les trois notes d’un hautbois,
Et le chant d’un coq gaulois,
Un cocon de ver à soie,
La belle montre d’un Dieppois ?
Une vergue de cacatois,
Le tonnerre d’un Brestois
Et une petite boite d’anchois,
Le chaud sourire d’un Niçois ?
Une p’tite cloche de beffroi,
Le vieux dé d’un jeu d’oie,
Un mouchoir, un porte-voix ?
Un chat couleur chamois,
Et un autre qui est siamois,
Un éclat d’rire, d’la joie
Et la perruque du fils du roi ?
Une grosse boite de p’tits pois,
Et la poulie d’une courroie,
Trois poils de queue d’un putois ?
Le pot d’rillettes d’un Sarthois,
Le tomahawk d’un Iroquois
Et ses flèches dans son carquois ?
Un pot de tabac, une pipe en bois,
Un verre de bière que l’on boit
Et des étoiles, et je ne sais quoi ?
Si le gros chien noir aboie,
C’est qu’il a encore de la voix.
Allez-y, faites donc votre choix,
Ou demandez à votre p’tit doigt,
Car il y a tout ça dans ma p’tite noix !
Mais moi, je m’arrête, car j’n’ai plus d’voix.
Et pourtant, j’ai encore la foi.
Alors, poumlapoum tralala !
Serveur miroir esprit
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